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Tirages et albums – où imprimer ses photos ? (1)

Que celui qui n’a jamais erré durant des heures sur l’internet dans l’espoir fou de dénicher le meilleur album / les meilleurs tirages pour ses photos de famille, constatant avec effroi l’étendue de l’offre en matière d’impressions photo, me jette la première pierre. Aujourd’hui, je vous donne des conseils sur « Comment ne pas se tromper et choisir un imprimeur soigneux, qui propose des papiers durables, et résistants ? Qu’en est-il de la qualité d’impression et comment trouver l’objet qui me correspond ? »

Leçon du jour : savoir choisir vos tirages

Contrairement aux albums, qui passeront une bonne partie de leur vie bien au chaud sur une étagère, les tirages sont en général davantage amenés à prendre la lumière et/ou se trimbaler de main en main, agrippant au passages traces de doigts, poussières et autres joyeuses pollutions. Il est donc important, selon l’usage que vous en ferez, de choisir un papier un peu plus résistant. Pour cela, je vous conseille :

Évitez les premiers prix :
Les bornes de supermarché, photobox et Cie, c’est très bien pour les tirages photo qu’on accroche sur le frigo, mais quand on veut de l’impression de qualité, des couleurs fidèles aux fichiers numériques (d’autant plus si les images ont été réalisées par un photographe professionnel ou si vous avez accordé un soin particulier  développement de vos clichés), un papier un peu plus intéressant que le papier glacé classique et surtout, un papier durable, on passe son chemin et on cherche ailleurs.


Quel papier ?
Mon péché mignon, ce sont sans conteste les papiers Hahnemühle FineArt, des papiers d’art utilisés notamment pour des expositions muséales, qui sont donc d’une qualité sans équivalent, offrant une excellente résistance au rayons solaires et lunaires (la garantie que vos photos encadrées conserveront leurs belles et vives couleurs au fil du temps), mais également un toucher et un rendu exceptionnel, ainsi qu’une étendue de gamme tout à fait remarquable. Les tirages sur ce genre de papier ont évidemment un coût, mais vous ne le regretterez pas ! Si vous optez pour des papiers plus traditionnels, posez vous la question de l’aspect : les tirages brillants marquent davantage s’ils sont tripotés par des mains indélicates, mais rendent souvent mieux les constrastes, et les couleurs y sont en général plus vives. D’un autre côté, la lumière s’y reflète davantage, donc si vous accrochez vos tirages, pensez à l’emplacement : un tirage mat sera plus visible et agréable à regarder en pleine lumière car celle-ci y sera mieux absorbée.

Syri i Kalter

Blue Eye

« L’œil bleu » de l’Albanie, trou de quelque cinquante mètres de profondeur. Source albanaise prisée des touristes et lieu d’expérimentations photographiques brumeuses et lumineuses…

Fujdo Rafik

Après une première halte à Sarajevo, nous prenons la route vers le sud-est et nous arrêtons à Međeđa — petit village charmant bien que sensiblement marqué par la guerre — situé à quelques kilomètres de Višegrad. C’est le hasard qui décide pour nous de cet arrêt : la nuit ne va pas tarder à tomber, un petit troquet de bord de route nous fait de l’œil, nous demandons aux habitants où nous pouvons nous garer sans gêner, trois vaillants compères nous indiquent un petit carré de terrain en contrebas, au calme et à deux pas de la rivière, l’affaire est pliée.

C’est ainsi que nous faisons la connaissance de Fujdo Rafik et de sa femme, Tania. Fujdo a soixante ans, six enfants et dix petits-enfants dont il est très fier. Il est musulman non pratiquant, d’ailleurs il nous raconte qu’une fois, il a bu trois bouteilles de Rakija — de sa délicieuse rakija « maison » — et que cette nuit-là, il a bien dormi (ça le fait encore doucement rire d’y penser). Fujdo s’est remarié avec Tania, quarante ans, après le décès de sa première femme. Il n’en parle pas mais à voir ses yeux embués lorsqu’il l’évoque, ce souvenir semble douloureux. Tania a grandit à Sarajevo, mais elle a quitté la ville pendant le siège, en 1992. Elle nous explique qu’à ce moment là, elle s’est retrouvée en France, à Paris puis à Nice, où elle a été soignée après avoir reçu une balle dans la cuisse. De retour en Bosnie, elle préfère aller s’installer au calme d’un petit village, loin de la capitale, des mauvais souvenirs, à la recherche d’une quiétude bien méritée.

Tania et Fujdo sont d’une gentillesse hors du commun ; alors que nous discutons communisme et situation de la Republika Srbska devant une bière (après avoir commenté la présence d’un portrait de Tito, fièrement installé au fond du restaurant), ils nous apportent un peu de concombre et de tomates, de l’agneau tendre à souhait, un melon, et des framboises. Pour les remercier de leur hospitalité, nous leur offrons une bouteille de vin français, que nous conservions dans un coin du camion pour ce genre d’occasion. Mais cette tentative de remerciement est un échec cuisant puisque pour nous remercier, Fujdo nous offre à son tour une bouteille, de sa savoureuse Rakija (oui, cela peut sembler étonnant d’associer « rakija » et « savoureux », mais vous n’avez pas gouté celle de Fujdo). Nous repartons vers la Serbie le lendemain matin après un bon café bosnien, en promettant à nos nouveaux amis que nous repasserons dans quelques jours.

 

Paysages réunionnais

Dans l’ordre d’apparition : Bas de la Rivière à Saint Denis, le Piton de la Fournaise en plein brouillard, le cirque de Mafate à la tombée de la nuit, coucher de soleil dans les pentes de Sainte Clothilde.